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CHAPITRE

Quelles sont les sources


1 de la croissance économique ?
> MANUEL, PAGES 16-35

◗ Réponses aux questions


1. Intérêts et limites du PIB
> MANUEL, PAGES 18-19
• Doc. 2 – La dépense de protection de l’environnement
3. Rédigez une phrase présentant les informations apportées par les données concernant la France, puis le
Royaume-Uni.
En France en 2016, l’indice du PIB/hab. (base 100 pour l’ensemble des pays de l’UE à 28) était en moyenne
d’environ 105, ce qui signifie que le PIB/hab. en France était supérieur (en moyenne) de 5 % à celui des pays de
l’UE à 28. Toutefois cette moyenne masque des inégalités importantes : dans la région la moins « fortunée » le
PIB/hab. ne représente « que » un peu plus de la moitie du PIB/hab. de l’UE à 28 alors qu’en Île-de-France
(« Capitale ») il est 1,75 fois plus important que la moyenne européenne.
Au Royaume-Uni, le PIB/hab. est en moyenne 8 % supérieur à celui de l’UE, avec là aussi de fortes disparités
régionales. À Londres (« Capitale ») le PIB/hab. est 5,6 fois plus élevé que la moyenne européenne, alors que
dans la région la moins fortunée, il est inferieur d’environ 10 % à la moyenne européenne.
4. Quels sont les pays ayant les plus fortes inégalités internes de PIB/habitant ? Ceux où elles sont les plus
faibles ?
Le pays où les inégalités sont les plus fortes est incontestablement le Royaume-Uni, où l’indice s’étale entre
environ 90 et 560. Le Portugal et, dans une moindre mesure, la Suède sont beaucoup moins inégalitaires.
5. Expliquez pourquoi, selon ce document, le PIB/habitant est un indicateur imparfait du niveau de vie.
Si l’on utilise le PIB/habitant pour évaluer le niveau de vie d’un pays, on risque de négliger le fait que ces
moyennes cachent des disparités parfois importantes à l’intérieur d’un même pays (comme c’est notamment le
cas au Royaume-Uni, mais aussi en Allemagne ou encore en France.)

4. Le progrès technique au cœur de la croissance


> MANUEL, PAGES 24-25
• Doc. 1 – Innovation et progrès technique
1. Quelles innovations les tablettes ont-elles apportées ?
2. Montrez que les tablettes sont un exemple de progrès technique.
Les tablettes sont des innovations de produit. Elles sont donc un exemple de progrès technique, puisque celui-ci
désigne l’ensemble des innovations.
3. Pourquoi l’invention des tablettes a-t-elle pu être source de croissance économique ?
Elles ont été sources de croissance économique, d’une part parce qu’on a produit des biens qui n’existaient pas
auparavant (cf. ventes mondiales de tablettes qui sont passées en 4 ans de 145 millions à environ 225 millions
entre 2012 et 2014, soit une progression en seulement 2 ans de 55 %), et d’autre part parce qu’elles ont généré
des revenus supplémentaires alimentant davantage de dépenses, donc de consommation et/ou d’investissements,
et donc ont participé à la hausse de la production mondiale.

TD 2 – Des indicateurs alternatifs au PIB


> MANUEL, PAGE 29
• Doc. 1 – L’IDH et ses composantes pour quelques pays en 2015

Erratum :
Les statistiques des colonnes sur la durée moyenne de scolarisation (en années) et sur la durée
attendue de scolarisation (en années) sont inversées.
Par exemple, pour la Norvège, il faut lire :
- durée moyenne de scolarisation (en années) : 12,7
- durée attendue de scolarisation (en années) : 17,7
1. Rédigez des phrases présentant les informations apportées par chacune des données en rouge.
En 2015, avec un IDH de 0,897, la France est en 21e position des pays en fonction de leur IDH. Cette même
année, l’espérance de vie à la naissance s’élève à 82,4 ans (il s’agit du nombre d’années qu’un nouveau-né peut
espérer vivre si les taux de mortalité par âge ayant prévalu au moment de sa naissance demeurent inchangés tout
au long de sa vie). Toujours en 2015, la durée moyenne de scolarisation s’est élevée à 11,6 ans (c’est-à-dire que
les personnes âgées de 25 ans et plus ont eu en moyenne 11,6 ans d’éducation), alors que la durée attendue de
scolarisation des enfants d’âge scolaire est de 16,3 ans (autrement dit, un enfant en âge d’entrer à l’école peut
espérer bénéficier – si les taux de scolarisation par âge devaient rester inchangés tout au long de la vie de
l’enfant – de 16,3 ans de scolarisation). En 2015, un habitant avait en moyenne un revenu national brut de
38 085 $ PPA constants de 2011.
2. Comparez le RNB/habitant de la Norvège à celui du Qatar. Comment s’explique leur différence de classement
en termes d’IDH ?
En 2015, le Qatar dispose d’un RNB/hab. de 129 916 $ PPA constants de 2011, contre 67 614 $ pour la Norvège.
La population qatarie a donc un niveau de vie en moyenne très supérieur à celui des Norvégiens (1,92 fois plus
er e
important). Toutefois, la Norvège est largement mieux positionnée en termes d’IDH (1 rang contre 33 pour le
Qatar). Cette différence s’explique par le fait que les dimensions santé et éducation sont plus favorables à la
Norvège : espérance de vie supérieure de 3,4 ans, durée moyenne de scolarisation et durée attendue de
scolarisation supérieures respectivement de 2,9 ans et de 4,3 ans.
3. Cherchez, dans ce tableau d’autres exemples de pays à RNB/habitant proches, mais à IDH très différents.
On peut citer le cas de la Syrie et de la Côte d’Ivoire (22 places d’écarts dans le classement en termes d’IDH,
avec pourtant des RNB/hab. très proches).
4. Comparez l’IDH du Congo à celui de la Guinée équatoriale. Leur niveau de développement humain provient-il
des mêmes facteurs ? Justifiez votre réponse.
L’IDH du Congo et celui de la Guinée équatoriale sont identiques (0,592), mais leur « niveau » de
développement ne provient pas des mêmes facteurs. Ainsi, la Guinée équatoriale a un RNB/hab. presque 4 fois
plus important que le Congo. En revanche, le Congo « fait largement mieux » en matière d’espérance de vie à la
naissance (écart de 5 ans !) et d’éducation.

• Doc. 2 – L’IDH par catégorie de pays en 2015

Erratum :
Les statistiques des colonnes sur la durée moyenne de scolarisation (en années) et sur la durée
attendue de scolarisation (en années) sont inversées.
Par exemple, pour les pays au développement humain très élevé, il faut lire :
- durée moyenne de scolarisation (en années) : 12,2
- durée attendue de scolarisation (en années) : 16,4

5. En vous appuyant sur le document 6 p. 19, rappelez ce qui caractérise les pays à développement humain
faible.
Les pays à niveau de développement faibles sont ceux du dernier quartile, autrement dit, comme il y a en 2015
188 pays de recensés dans ce classement du PNUD, il s’agit des 47 pays à l’IDH le plus faible.
6. Rédigez une phrase présentant l’information apportée par chacune des données en rouge.
En 2015, les pays à développement élevé avaient en moyenne un IDH de 0,746. La même année, la durée
moyenne de scolarisation dans les pays à développement humain faible s’élevait à 4,6 années. Enfin, le
RNB/hab. mondial s’élevait en moyenne à 14 447 $ PPA de 2011.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 33-35
Épreuve composée
II. Étude de documents
Vous présenterez le document, puis vous montrerez comment a évolué la productivité globale des facteurs en
France depuis 1990.
Ce document est un graphique composé de deux courbes retraçant chacune l’évolution de la productivité globale
des facteurs (PGF) en France sur la période 1990-2016 : l’une est exprimée en indices base 100 en 1990 (échelle
de gauche), l’autre exprime les variations annuelles de la PGF en %. Ce graphique a été publié en 2017 et est
issu de plusieurs sources : Datastream, Insee, AMECO, OCDE et Natixis.
L’analyse de ce graphique peut nous permettre ainsi de décrire les évolutions de la PGF. On peut tout d’abord
noter la hausse globale sur la période de la PGF puisque l’indice passe de 100 en 1990 à environ 113 en 2016.
Autrement dit, en 26 ans, la PGF a globalement progressé de 13 % en France. On peut toutefois remarquer que
cette hausse n’est pas linéaire, comme nous le montrent les taux de variation annuels. Ainsi, si le plus souvent,
ces taux de variation sont positifs, soulignant une hausse de la PGF, on peut noter qu’ils sont à plusieurs reprises
négatifs. Ce fut par exemple le cas en 1991, où la PGF recule de 1 %, ou encore en 2009, avec une baisse de
4 %. À noter que, ces mêmes années, on constate logiquement une baisse de la courbe représentant la PGF en
indices. Enfin, si la tendance est clairement à la hausse, on peut aussi remarquer que cette hausse s’est quelque
peu ralentie depuis la fin des années 2000, puisque la pente de la courbe en indice est moins forte que sur les
années précédentes. D’ailleurs, on peut aussi voir cette rupture grâce aux taux de variation qui sont en moyenne
plus faibles.
CHAPITRE
Comment expliquer l’instabilité
2 de la croissance ?
> MANUEL, PAGES 36-55

◗ Réponses aux questions


1. Une activité économique instable
> MANUEL, PAGES 38-39
• Doc. 5 – L’évolution des dépenses de consommation des ménages
13. Rédigez une phrase présentant l’information apportée par les données en rouges.
Au premier trimestre 2014, la consommation des ménages en France a reculé de 0,3 %, alors qu’elle a progressé
de 1 % au premier trimestre 2016.
14. Comment la consommation des ménages a-t-elle évolué depuis 2011 ?
Depuis 2011, les dépenses de consommation des ménages ont évolué de manière heurtée, alternant des phases de
progression et de diminution.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 53-55
Épreuve composée
II. Étude de document
Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions du PIB entre pays.
Le document est un graphique issu de données de l’OCDE datant de 2017. Il présente sous forme de courbes
l’évolution du PIB entre 2008 et 2016 pour 9 pays ou zones : Irlande, Suède, Norvège, Danemark, Espagne,
Finlande, Portugal, Italie et la zone euro (à 15 pays). Ces évolutions sont exprimées en indices, base 100 en 2008
pour chaque pays. Ce document nous permet de comparer les évolutions du PIB entre ces différents pays (ou
zones).
Il permet en effet de mettre en évidence à la fois des points communs dans ces évolutions, mais aussi des
divergences parfois importantes.
Ainsi, on peut tout d’abord remarquer que sur la période 2008-2011, les variations du PIB dans ces pays
connaissent globalement des évolutions similaires, avec une baisse de leur PIB entre 2008 et 2009, puis une
hausse/reprise entre 2009 et 2011. Ainsi, on voit par exemple que le PIB dans la zone euro à 15 diminue dans un
premier temps d’environ 4 % (l’indice passe de 100 à 96), puis repart à la hausse (l’indice passe de 96 à 99, soit
une hausse de 3 points). Même si elles sont d’ampleur différentes selon les pays, ces variations sont les mêmes
partout (à l’exception de l’Espagne et du Portugal).
En revanche, à partir de 2011, on peut remarquer des évolutions divergentes des PIB de ces pays. Ainsi, on peut
voir un groupe de pays qui poursuivent leur hausse du PIB après cette date : c’est le cas de l’Irlande, de la Suède
et de la Norvège en particulier, mais aussi, dans une moindre mesure de la zone euro ou du Danemark (le PIB
poursuit sa progression de manière très « modeste » puisque entre 2011 et 2016, le PIB danois n’a progressé que
d’environ 3 %, contre plus de 20 % pour l’Irlande par exemple).
Quant à l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Finlande, ces pays connaissent des évolutions différentes, puisque
leur PIB repart à la baisse à partir de 2011. Ainsi, le PIB de l’Italie passe d’un indice 97 en 2011 à 92,5 en 2014
(baisse de plus de 4,5 % sur cette période), et celui de l’Espagne chute jusqu’en 2013 et ce n’est qu’à partir de
fin 2013, que la tendance s’inverse. Toutefois le PIB de l’Espagne ne retrouve pas son niveau d’avant crise : il
est en 2016 encore inferieur de 1,7 % a son niveau de 2008 (environ 4,5 % pour le Portugal et la Finlande et
même 6,4 % pour l’Italie).
CHAPITRE Quels sont les fondements de
l’internationalisation du commerce
3 et de la production ?
> MANUEL, PAGES 56-79

◗ Réponses aux questions


1. Les principales évolutions du commerce international
> MANUEL, PAGES 58-59
• Doc. 1 – La croissance du commerce mondial et du PIB mondial
1. Rédigez une phrase présentant l’information correspondant aux années195-2000.
D’après l’OMC, pour la période 1995-2000, le PIB mondial a augmenté d’environ 3,8 %, alors que dans le
même temps le commerce mondial a augmenté d’un peu plus de 7 %.
2. Quelle que soit la période, la croissance du commerce mondial a-t-elle été plus rapide que celle du PIB
mondial ? Justifiez votre réponse.
On constate qu’en effet la croissance du commerce mondial est toujours plus forte que la croissance du PIB. On
remarque même qu’entre 1990 et 2000, ce rythme a été deux fois plus rapide.

• Doc. 2 – Répartition des différents produits exportés depuis 1925


3. Rédigez une phrase présentant l’information correspondant à l’année 2011.
D’après l’OMC, 62 % des biens exportés en 2015 dans le monde sont des produits manufacturés, 20 % sont des
combustibles ou des produits miniers, et 10 % sont des produits agricoles.
4. Quelles sont les grandes évolutions dans la nature des marchandises échangées depuis plus d’un siècle ?
Au début du XXe siècle, la part des biens agricoles dans l’ensemble des exportations était supérieure à 50 %
alors qu’elle n’est plus que de 10 % aujourd’hui. On constate aussi que la révolution des transports liée à
l’utilisation du moteur à explosion a logiquement contribué à accroître l’importance des combustibles dans les
échanges mondiaux. Enfin, la part des produits manufacturés a augmenté de plus de 50 % en un siècle.

• Doc. 3 – Principaux exportateurs et importateurs mondiaux de marchandises et de services


en 2015
5. Rédigez une phrase présentant les performances de la Chine dans l’exportation de marchandises.
En 2015, la Chine était le premier pays exportateur mondial avec un volume d’exportation de 2 342 milliards de
dollars représentant 12,3 % du total des exportations mondiales.
6. Calculez le déficit commercial des États-Unis concernant les marchandises et son excédent concernant les
services.
1 621 – 2 413 = – 792. Le déficit commercial des États-Unis pour les marchandises était de 792 milliards de
dollars en 2015. 688 – 452 = 236. À la même date, leur excédent commercial pour les services était de 236
milliards de dollars.
7. Quel pays enregistre le plus fort excédent commercial en matière de marchandises ? En est-il de même pour
les services ?
L’excédent commercial de la Chine était de 343 milliards de dollars alors que celui de l’Allemagne était de 302
milliards de dollars. La hiérarchie pour les services est très différente, car l’excédent des États-Unis est très fort,
avec 236 milliards de dollars, alors que la Chine et l’Allemagne enregistrent un déficit dans ce domaine.

5. L’internationalisation de la production
> MANUEL, PAGES 66-67
• Doc. 2 – Le classement des plus grandes firmes multinationales (FMN) en 2015
4. Rédigez une phrase reprenant les chiffres pour la société Google.
D’après le classement du Financial Times, Google est la quatrième plus grande capitalisation boursière au
monde, avec 346 milliards de dollars pour environ 53 6000 collaborateurs seulement.
5. En 2015, le PIB d’un pays comme l’Autriche était de 350 milliards de dollars. Quel constat peut-on dresser sur
le poids des FMN ?
La comparaison entre le PIB de l’Autriche, inférieur à la capitalisation boursière d’Apple ou d’Exxon Mobil,
montre le poids de ces sociétés et la difficulté pour une nation de les réguler.

6. Les stratégies des firmes multinationales


> MANUEL, PAGES 68-69
• Doc. 3 – Répartition géographique du chiffre d’affaires du groupe LVMH
6. Rédigez une phrase présentant l’information correspondant à la zone asiatique.
En 2016, le groupe leader mondial du luxe LVMH a réalisé plus de 9,9 milliards de chiffre d’affaires en Asie
(hors Japon) et possède dans cette zone 991 magasins.
7. Pourquoi LVMH est-il présent dans le monde entier ?
Les produits de luxe sont particulièrement prisés dans les pays émergents, mais aussi dans les pays anciennement
industrialisés. Il est donc logique que le groupe LMVH cherche à accroître son chiffre d’affaires en s’implantant
là où il a une demande solvable.
8. Pourquoi l’industrie du luxe a-t-elle intérêt à mettre en avant le made in France, quel que soit le coût de
production ?
L’élasticité-prix des biens de luxe est nulle (voire parfois négative). C’est le prestige et la réputation qui compte.
À cet égard, le made in France est un gage de qualité qui contribue au prestige d’une marque qui cherche à
véhiculer une image d’excellence.

TD 1 – L’organisation mondiale du commerce, un acteur essentiel du libre-


échange
> MANUEL, PAGE 72
• Doc. 1 – Les 164 pays de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2016
1. Combien de pays ne sont ni membres ni observateurs de l’OMC ?
En 2016, l’OMC regroupe 164 membres, auxquels il faut rajouter les pays observateurs (voir carte). , La Somalie
et le Soudan du Sud ont engagé un processus d’accession en décembre 2017. Très peu de pays sont totalement en
dehors de la logique de l’OMC : la Corée du Nord, l’Érythrée et le Turkménistan.
2. Pourquoi l’entrée de la Chine (2001) et de la Russie (2012) est un symbole de la suprématie de la doctrine
libre-échangiste ?
L’entrée de la Chine et de la Russie marque la suprématie de la doctrine libre-échangiste, dans la mesure où ces
deux pays symbolisaient le communisme et le refus de cette institution qualifiée de libérale.

TD 2 – Le projet de traité transatlantique de libre-échange


> MANUEL, PAGE 73
• Doc. 2 – La balance commerciale UE/États-Unis
3. Rédigez une phrase présentant l’information correspondant à l’année 2015.
En 2015, les États-Unis ont importé d’Europe l’équivalent de 370,9 milliards de dollars de marchandises. Dans
le même temps les États-Unis n’ont exporté que 248,1 milliards de dollars de marchandises vers l’Europe.
4. A priori, cet accord serait-il plus favorable à l’UE ou aux États-Unis ?
Les chiffres prouvent que l’Europe serait plutôt favorisée par un tel accord. Néanmoins, les principaux pays
exportateurs sont l’Allemagne ou les Pays-Bas, et assez peu les pays du sud de l’Europe.
CHAPITRE
Quelle est la place de l’Union européenne
4 dans l’économie globale ?
> MANUEL, PAGES 80-101

◗ Réponses aux questions


Ouverture de chapitre
> MANUEL, PAGES 80-81
• Doc. 1 – Union européenne et zone euro en 2017
La carte montre la dimension géopolitique actuelle de l’UE, le Brexit, ainsi que la localisation des principales
institutions politiques, économiques et juridiques.
Combien de pays composent l’Union européenne en 2017 ? Combien de pays composent la zone euro en 2017 ?
28 pays composent l’UE début 2018, 27 lorsque les procédures de retrait du Royaume-Uni seront achevées. 19
des pays de l’UE appartiennent à la zone euro.

1. La place de l’Union européenne dans l’économie mondiale


> MANUEL, PAGES 88-89
• Doc. 2 – Exportations et importations de biens de l’UE en 2016
3. Le commerce extérieur de marchandises de l’UE est-il plutôt intra ou extra régional ?
Comme l’indique le commentaire des graphiques, elles sont à l’avantage des échanges intra régionaux.
4. Quelles sont les deux premières régions de provenance des importations de l’UE ?
Il s’agit de la Chine et des États-Unis.

• Doc. 3 – Union européenne et IDE


5. Quelles zones économiques du monde réalisent l’essentiel des IDE ?
L’essentiel des IDE dans l’UE est réalisé par les États-Unis, et l’UE réalise la majeure partie de ses IDE aux
États-Unis.
6. L’UE est-elle une zone attractive pour les IDE ?
Oui, l’UE est une zone très attractive, la plus attractive du monde, comme l’indique le document 3 p. 81 (385
milliards d’euros en 2015).

• Doc. 4 – Réserves mondiales de devises


7. Comment a évolué la part de l’euro dans les réserves de devises ?
En 2000, l’euro représentait 18 % des réserves mondiales de devises, et 19,7 % en 2016. Son taux de variation
entre 2000 et 2016 est donc de : [(19,7 – 18)/18] x 100 = 9,4 %. C’est la deuxième monnaie de réserve mondiale
après le dollar américain.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 99-101
Épreuve composée
III – Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
L’intégration européenne a-t-elle favorisé la croissance économique des nouveaux États membres depuis 2004 ?
Le dossier comprend trois documents. Les deux premiers montrent assez nettement l’existence d’un processus de
rattrapage pour les pays les moins avancés économiquement de l’UE. Le document 3 montre une nette
progression des salaires horaires dans les six pays retenus (appartenant aux PECO et aux niveaux de
développement modestes lors de leur adhésion à l’UE). La progression entre 2000 et 2015 est importante pour
les pays les plus développés sur la période), ce qui constitue un élément confirmant les rattrapages économiques
favorisés par l’UE, même si par la suite la crise économique a partiellement réduit cette évolution favorable (cf.
doc. 1).
La question des rattrapages économiques remonte à l’origine de la création européenne. Les fondateurs de l’UE
envisagent d’emblée l’Europe comme un ensemble régional visant à rassembler tous les pays européens, dont la
finalité est d’apporter croissance et bien-être a l’ensemble des Européens. Au-delà, l’UE a mis en place des
conditions favorables aux rattrapages économiques des pays les moins avancés. Ces dernières peuvent être
regroupées en trois catégories de mesures.
D’abord, des mesures politiques consistant à favoriser l’intégration de nouveaux pays européens par les diverses
étapes d’élargissement. En effet, au début les six pays membres de la CEE appartiennent tous à la catégorie des
pays développés. Mais par la suite, les élargissements vont concerner des pays moins développés du sud de
l’Europe, puis les pays anciennement dominés par le bloc soviétique et très en retard économiquement.
Ensuite, des mesures directes d’aide au rattrapage : transferts financiers, aides économiques diverses,
subventions au titre du budget européen, assouplissement des contraintes de la politique conjoncturelle, etc.
Enfin, des aides indirectes de type externalités positives, l’intégration européenne signifiant pour un pays qu’il
dispose des acquis de l’Union tels le marché unique, les effets des politiques structurelles (PAC, formation,
recherche, etc.). L’ensemble de ces mesures a incontestablement contribué à engager des processus de rattrapage
entre les pays de l’UE. Ce que montrent les deux premiers documents, le premier par les rythmes de croissance
plus soutenus des pays les moins avancés comparativement à la zone euro, le second par la réduction
significative des écarts en matière de chômage. Pour autant, s’il est possible d’identifier des signes de la présence
de rattrapages économiques intra-européens, le tableau doit être nuancé.
En premier lieu, le constat précédent résulte plus des mesures indirectes que les mesures directes, ce qui attenue
quelque peu la volonté des autorités européennes en la matière. En second lieu, ces rattrapages ont souvent été
portés par les périodes de conjoncture favorable, alors que les périodes de crise, et notamment celle que traverse
actuellement l’UE, mettent en évidence des « hésitations » à soutenir certains pays moins développés en grave
difficulté.
Il est cependant possible d’affirmer que l’UE a favorisé les rattrapages économiques. Mais ils ont davantage
résulté des effets d’entraînement liés à l’intégration qu’à des politiques soutenues et volontaristes.
CHAPITRE La croissance économique est-elle
compatible avec la préservation de
5 l’environnement ?
> MANUEL, PAGES 102-125

◗ Réponses aux questions


TD 1 – Le PIB, un indicateur imparfait de soutenabilité de la croissance
> MANUEL, PAGE 116
• Doc. 1 – La dépense de protection de l’environnement
1. En 2004, les courbes de croissance du PIB de la France et de la dépense de protection de l’environnement se
recoupent. Comment interprétez-vous cette situation ? Quelle(s) explication(s) proposez-vous pour qualifier les
écarts de l’année 2014 ?
La rencontre en 2004 des courbes de croissance du PIB de la France et de la dépense de protection de
l’environnement signifie qu’à cette date le rythme de croissance de la dépense de protection de l’environnement
est égal à celui du PIB.
Les écarts de 2014 mesurent le différentiel des mêmes taux de croissance à l’avantage de la dépense de
protection de l’environnement, ce qui traduit, d’une part, la prise en compte des risques environnementaux de la
croissance et, d’autre part, le niveau des dépenses engagées pour contrer ou atténuer ces risques.
2. Sachant qu’en 2014, le PIB de la France s’élève à 2 141,1 milliards d’euros et la dépense de protection de
l’environnement à 47,6 milliards d’euros, quelle part du PIB cette dépense représente-t-elle ?
(47,6 / 2 141,1) x 100 = 2,22 %
CHAPITRE
Comment analyser la structure sociale ?
6
> MANUEL, PAGES 128-153

◗ Réponses aux questions


2. Des inégalités sociales cumulatives
> MANUEL, PAGES 132-133
• Doc. 2 – L’espérance de vie à 35 ans par sexe pour les cadres et les ouvriers
3. Décrivez l’évolution de l’espérance de vie des femmes cadres depuis 1976.
Elle est passée de 47,5 ans à 53 ans. Soit 5,5 ans de gain.
4. Quel est le sexe qui a gagné le plus d’années de vie ?
En plus de 30 ans, les hommes de 35 ans ont gagné près de sept années d’espérance de vie et les femmes près de
cinq années même si ce sont les femmes qui continuent à vivre plus longtemps. Toutes les catégories sociales ont
profité de ce progrès, même si les écarts entre les cadres et les ouvriers se sont maintenus. Les hommes cadres
vivent en moyenne 6,4 ans de plus que les hommes ouvriers, dans les conditions de mortalité de 2009-2013.
Chez les femmes, les inégalités sociales sont moins marquées, seuls 3,2 ans séparent les cadres et les ouvrières.
Quelle que soit leur catégorie sociale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes.
5. Toutes CSP confondues, quelle est la plus forte espérance de vie ?
Ce sont les cadres femmes qui vivent le plus longtemps. Le sexe étant encore plus important que la classe
sociale, l’espérance de vie des ouvrières est supérieure d’un an et demi à celle des hommes cadres.

5. Catégories socioprofessionnelles et classes sociales


> MANUEL, PAGES 138-139
• Doc. 1 – L’évolution des CSP depuis 1936
1. Que marque le trait vertical en 1975 ?
1975 marque le changement de nomenclature entre le code CSP et le code PCS, qui débute en 1982.
2. Quelles sont les catégories sociales dont le poids relatif dans la société a augmenté depuis 1936 ? Quelles
sont celles dont le poids relatif a diminué ?
Les « Agriculteurs indépendants », les « Artisans, commerçants et chefs d’entreprise », les « Ouvriers » sont des
catégories socioprofessionnelles dont le poids relatif (voire absolu) a diminué, à l’inverse d’autres catégories
comme les « Cadres et Professions intellectuelles supérieures », les « Professions intermédiaires », les
« Employés ».
3. Commentez l’évolution du poids relatif des ouvriers depuis 1936.
Les ouvriers ont vu leur part dans la population active augmenter de 1936 à la fin des années 1960 (époque de
« l’âge d’or » de la classe ouvrière), passant de 30 à 36 %, puis décliner fortement à partir du milieu des années
1970, pour atteindre 20,6% en 2013 où ils sont devancés de 8 points par les employés et de 4 à 5 points par les
professions intermédiaires (25 %) et même talonnés par les cadres et professions intellectuelles supérieures qui
atteignent les 17,5 % !

• Doc. 2 – Répartition de la population selon la CSP


4. Quelles sont les catégories dont la part dans « l’ensemble » a augmenté entre 2006 et 2016 ? Celles dont la
part a diminué ?
Le poids relatif des « Cadres et professions intellectuelles supérieures » (de 8,4 à 9,3 %), des « Professions
intermédiaires » (12,4 à 13,7 %) et surtout des inactifs (26,1 à 32,6 %) a augmenté entre 2006 et 2016. Le poids
relatif des « Artisans, commerçants et chefs d’entreprise » (3,4 à 3,5 %) a stagné. Celui des « Agriculteurs
exploitants » (1,3 à 0,9 %), des « Ouvriers » (13,4 à 12 %) et des « Employés » (de 16,4 à 15,4% avec −1 point)
a légèrement diminué et celui des « Autres sans activité professionnelle » a beaucoup diminué (18,6 à 12,4 %).
5. Quelles sont les catégories les plus féminisées ?
Les femmes représentent un peu moins de la moitié (46,4 %) de la population active mais 52 % du total de la
population en 2006 comme en 2016. Les « Ouvriers » sont la catégorie la moins féminisée (20 %) et c’est
pourquoi beaucoup se marient avec des employées, où les femmes sont très majoritaires. Suivent ensuite les
« Artisans, commerçants et chefs d’entreprise » (29 %), les « Agriculteurs exploitants » (27 %), où les femmes
représentent presque 30 % de ces catégories (en légère baisse entre 2006 et 2016 dans ces deux CSP où les
femmes travaillent souvent avec leurs maris), puis les « Cadres et Professions intellectuelles supérieures » avec
un peu plus de 40 % (de 37,2 à 40,6 % entre 2006 et 2016 même si la part des femmes se réduit quand on monte
dans la hiérarchie de cette catégorie). Elles sont beaucoup plus nombreuses ailleurs : les femmes représentent la
moitié des « Professions intermédiaires » (52 %) et les trois quarts des « Employés » (76 %). Mais dans une
enquête récente, il y a presque parité chez les jeunes cadres, ceux qui viennent d’entrer sur le marché du travail
(d’après « Scolarité, vie familiale, vie professionnelle, retraite : parcours et inégalités entre femmes et hommes
aux différents âges de la vie » in Femmes et hommes, l’égalité en question, Insee Références, 2017.)
CHAPITRE
Comment rendre compte
7 de la mobilité sociale ?
> MANUEL, PAGES 154-177

◗ Réponses aux questions


2. La mesure de la mobilité sociale intergénérationnelle
> MANUEL, PAGES 158-159
• Doc. 1 – La table de destinée
1. Indiquez comment a été calculé le chiffre 47% en rouge, puis rédigez une phrase présentant l’information
apportée.
(Effectif de CPIS dont le père est CPIS / Effectif de père CPIS ) x 100 = 714 / 1 520 = 47%
En 2014-2015, 47 % des fils de cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS) âgés de 30 à 59 ans sont
eux-mêmes devenus CPIS.
2. Que représente la diagonale des données en rouge dans le tableau ?
La diagonale représente l’immobilité sociale inter- générationnelle ou la reproduction sociale.
3. À partir des effectifs, calculez le pourcentage d’individus immobiles en % de l’ensemble. Déduisez-en le
pourcentage d’individus mobiles.
Pourcentage d’individus immobiles : (232 + 290 + 714 + 523 + 171 + 2 070)/10 920 × 100 = 36,6 %.
On en déduit le pourcentage d’individus mobiles : 100 – 36,6 = 63,4 %.
4. Comparez la structure sociale des pères et des fils.
On observe une diminution de la part des agriculteurs exploitants, des artisans commerçants chefs d’entreprise
(indépendants), des ouvriers au profit des CPIS, professions intermédiaires, employés, liée aux évolutions
sectorielles (diminution de la population active agricole, puis industrielle depuis 1975, tertiarisation), à la
féminisation de la population active (surtout des « employées »), à la montée des qualifications et de la
salarisation. La diminution de certains groupes implique, pour une partie des fils, une mobilité sociale contrainte
(mobilité structurelle).
5. Quels sont les groupes les moins mobiles ? les plus mobiles ?
Les groupes les moins mobiles sont les ouvriers (47,6 % d’immobiles) et les CPIS (47 % d’immobiles). Les
groupes les plus mobiles sont les employés (16,6 % d’immobiles, donc 83,4 % de mobiles), puis les
commerçants, artisans, chefs d’entreprises (20,3 % d’immobiles, donc 79,7 % de mobiles), les agriculteurs (25 %
d’immobiles, donc 75 % de mobiles) et les professions intermédiaires (31,5 % d’immobiles).
6. Donnez des exemples de mobilité horizontale.
Un fils d’ouvrier non qualifié qui devient employé non qualifié, ou un fils d’ouvrier qualifié qui devient employé
qualifié sont des exemples de mobilité sociale horizontale.
7. Les trajectoires de mobilité les plus fréquentes sont-elles ascendantes ou descendantes ?
Les trajectoires de mobilité sont plus fréquemment ascendantes, la population active ayant connu une
modification de sa structure vers le haut (part plus élevée des CPIS, professions intermédiaires). Les trajectoires
ascendantes ou descendantes sont en général courtes.

• Doc. 2 – Les modalités de l’enquête


8. Qui sont les personnes interrogées lors de l’enquête FQP en 2003 ? en 2014-2015 ?
En 2003, les personnes interrogées lors de l’enquête FQP sont des hommes actifs ayant ou ayant eu un emploi,
âgés de 40 à 59 ans.
En 2014-2015, les personnes interrogées lors de l’enquête FQP sont des hommes actifs ayant ou ayant eu un
emploi, âgés de 30 à 59 ans (cf. Champ du doc. 1 p. 158).
9. Sur quoi porte l’enquête et pourquoi est-elle réalisée ?
Cette enquête porte sur la qualification, le niveau de revenu, la profession des personnes interrogées et celle de
leurs parents et permet de connaître les changements de la structure sociale, de qualifications, les trajectoires
professionnelles des individus, de mesurer la mobilité ou l’immobilité socioprofessionnelle intergénérationnelle,
le lien origine sociale-diplôme, diplôme-destinée sociale, donc l’inégalité des chances sociales et le rendement
des diplômes.
10. Quels problèmes pose l’âge des personnes interrogées en 2014-2015 ?
L’âge des personnes interrogées dans l’enquête FQP en 2014-2015 (cf. Champ doc. 1) est de 30 à 59 ans alors
que pour les précédentes enquêtes, les personnes interrogées ont entre 40 et 59 ans. Il en résulte des problèmes :
1) il n’est plus possible de comparer la mobilité parce que le champ (le périmètre de la population interrogée) a
changé ;
2) quand on interroge des populations plus jeunes, celles-ci connaissent encore fréquemment des parcours de
mobilité professionnelle ;
3) on accroît le risque de « distorsions dues à des effets d’ancienneté et de mobilité professionnelle » : quand un
homme est interrogé à 35 ans, donne-t-il la profession de son père à 35 ans ou à la fin de sa carrière ?

• Doc. 3 – La table de recrutement


11. Que représente la diagonale des données en rouge dans le tableau ?
La diagonale représente l’immobilité sociale de recrutement ou taux d’autorecrutement, c’est-à-dire le
recrutement des fils dans le même groupe socioprofessionnel que leur père en % du total du groupe
socioprofessionnel du fils.
12. Comment l’évolution de la structure sociale pères-fils peut-elle expliquer l’autorecrutement des agriculteurs ?
des cadres ?
La diminution de la part des agriculteurs (pères : 8,5 % → fils : 2,6 %) explique le taux d’autorecrutement élevé
des agriculteurs (81,1 %) associé à l’existence d’un capital économique spécifique (patrimoine agricole) et de
savoir-faire transmis par la famille.
L’augmentation de la part des CPIS (pères : 13,9 % → fils : 19,3 %) nécessite de recruter des CPIS appartenant
originellement à d’autres groupes socioprofessionnels, ce qui explique le faible taux d’autorecrutement des CPIS
(33,8 %), moins élevé que celui des ouvriers ou des agriculteurs.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 175-177
Dissertation
Dans quelle mesure l’école favorise-t-elle la mobilité sociale ?
Introduction
L’école gratuite et laïque (lois Ferry sous la IIIe république) a été longtemps perçue comme un moyen de
promotion sociale (en rupture avec l’immobilité sociale ou reproduction).
Elle devrait permettre une mobilité sociale intergénérationnelle (entre les générations) ascendante aux plus
méritants, ce qui supposerait que notre système scolaire assure l’égalité des chances de réussite pour tous et que
le diplôme constitue le moyen d’accéder à une position sociale plus élevée.
Dans quelle mesure le système scolaire de la maternelle à l’enseignement supérieur favorise-t-il un changement
de position sociale de la génération des pères à celles des fils ?
1. L’école a favorisé la mobilité sociale intergénérationnelle ascendante…
A. … dans la mesure où elle a connu un mouvement de démocratisation scolaire quantitative…
> Document 2 (la montée des diplômés du supérieur)
> Document 3 (à mettre en relation avec la démocratisation de l’accès au diplôme pour les filles)
B. … et qu’il existe un lien diplôme-position sociale typique d’une société méritocratique…
> Document 3 : plus le niveau de diplôme augmente, plus la probabilité d’accès à une profession intermédiaire,
s’accroît. Boudon : axiome méritocratique. Réussites « paradoxales » et socialisation anticipatrice.
C. … associés à une croissance de la mobilité structurelle ascendante et une plus grande fluidité sociale.
> Document 1 : mobilité ascendante plus forte pour les hommes que pour les femmes liée à la croissance des
postes de CPIS et de professions intermédiaires.
2. Mais elle contribue malgré cela à la reproduction sociale (voire au déclassement)
A. … parce qu’elle perpétue et légitime les inégalités de réussite scolaire selon le milieu d’origine
Analyse de Bourdieu-Passeron, dans deux ouvrages : Les Héritiers. Les Étudiants et la culture (1964) et La
Reproduction. Éléments pour une théorie du système d'enseignement (1970). Réussite ségrégative scolaire,
sexuée et sociale.
B. … parce que le lien origine sociale-position sociale se maintient à niveau de diplôme égale en raison d’un
ensemble de mécanismes…
Boudon, effet de dominance. Bourdieu : rôle des capitaux social (dans la carrière notamment), économique
(transmission du patrimoine, ségrégation spatiale et « entre-soi » de la bourgeoisie : Pinçon-Charlot) et culturel
(incorporé) dans la rentabilité différencié du diplôme mais aussi selon le sexe (doc. 3). Formation continue,
homogamie sociale.
C. … renforcé par le déclassement scolaire plus fréquent pour les générations après 1958.
> Document 1 : La mobilité sociale descendante plus forte pour les femmes que pour les hommes est légèrement
inférieure à la mobilité sociale ascendante.
> Document 2 : Paradoxe d’Anderson et déclassement scolaire et intergénérationnel. Analyses de Boudon et de
Peugny.
CHAPITRE
Quels liens sociaux dans des sociétés
8 où s’affirme le primat de l’individu ?
> MANUEL, PAGES 179-199

◗ Réponses aux questions


3. Mesurer la rupture du lien social
> MANUEL, PAGES 184-185
• Doc. 1 – L’évolution des mariages et des divorces
1. Comment le taux de nuptialité a-t-il évolué en moyenne dans l’OCDE entre 1970 et 2014 ?
Il a baissé entre 1970 et 2014 : pour la moyenne de l’OCDE, il a baissé de 3,5 points.
2. Quels sont les pays qui ont connu la plus forte baisse de ce taux ? ceux qui ont connu une moindre baisse ?
– Forte baisse relative : Hongrie, Pays-Bas, Slovénie, et Italie (baisse supérieure à 58 %)
– Moindre baisse relative : Suisse et Danemark, mais surtout Turquie. À noter que la Suède est marquée par une
hausse (certes faible) de ce taux de nuptialité.
3. Caractérisez l’évolution du taux brut de divortialité pour l’OCDE entre 1970 et 2014.
Pour la moyenne de l’OCDE, ce taux s’est stabilisé de 2000 à 2014 après avoir connu une augmentation entre
1970 et 2000.
Il a augmenté entre 1970 et 2000 pour la plupart des pays de façon plus ou moins importante, pour ensuite
baisser (États-Unis, Royaume-Uni), se stabiliser (Mexique) ou évoluer de façon volatile (Portugal, Espagne).

• Doc. 3 – La pauvreté selon le type de ménage


6. Rédigez une phrase présentant les informations apportées par les données en rouge.
En 2015, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, 34,9 % des individus membres d’une famille
monoparentale, dont la personne de référence a moins de 65 ans, vivaient sous le seuil de pauvreté.
En 2015, 10,4 % des individus vivant seuls, ayant plus de 65 ans, vivaient sous le seuil de pauvreté.
En 2015, 14,2 % des individus vivant en France métropolitaine, et qui n’étaient pas étudiants, vivaient sous le
seuil de pauvreté. Ce taux est une moyenne pour l’ensemble des ménages.
7. Que vous pouvez-vous en conclure ?
Les individus membres des familles monoparentales, dont la personne de référence a moins de 65 ans, avaient,
en 2015, 2,5 fois plus de chance d’être pauvres que la moyenne des individus vivant dans les ménages dont la
personne de référence a moins de 65 ans – tout type de ménage confondu (34.9/14,2).
Ces individus avaient 3 fois plus de chance d’être pauvres, que les individus vivant en couple, dont la personne
de référence a moins de 65 ans (34,9/11,8).
Les personnes vivant seules, ayant plus de 65 ans, avaient 1,76 fois plus de chance d’être pauvres que les
individus vivant en couple, dont la personne de référence a plus de 65 ans (10,4/5,9).
Enfin, les membres des familles monoparentales dont la personne de référence a moins de 65 ans, et les
individus seuls ayant moins de 65 ans, ont un taux de pauvreté supérieur à la moyenne des individus, tout type de
ménage confondu. Nous pouvons en déduire que le risque de pauvreté est d’autant plus grand que les personnes
sont âgées et vivent seules, ou bien membres de familles monoparentales.
CHAPITRE La conflictualité sociale :
pathologie, facteur de cohésion
9 ou moteur du changement social ?
> MANUEL, PAGES 200-221

◗ Réponses aux questions


4. La régulation des conflits sociaux
> MANUEL, PAGES 208-209
• Doc. 2 – Mobilisation et négociation selon la taille des entreprises
4. Rédigez une phrase présentant les informations apportées par les deux données en rouge.
0,5 % des entreprises de 10 à 49 salariés ont déclaré au moins une grève en 2014. La même année, 38 % des
entreprises de 50 à 99 salariés ont engagé des négociations au niveau central de l’entreprise.
5. Quelle relation pouvez-vous établir entre taille de l’entreprise, grèves et négociations ?
Plus la taille des entreprises est importante, plus sont élevés les pourcentages d’entreprises déclarant au moins
une grève (plus d’un quart des entreprises de 500 salariés ou plus contre 0,5 % des entreprises comptant entre 10
et 49 salariés). Il en va de même pour les négociations au niveau central de l’entreprise : le pourcentage est plus
de 13 fois plus élevé pour les entreprises de 500 salariés et plus que pour celles comptant entre 10 et 49 salariés.

• Doc. 3 – Qui négocie ?


6. Rédigez une phrase présentant l’information apportée par la donnée en rouge.
En 2014, es instances élues (délégués du personnel, comité d’entreprises…) ont seules pris part aux négociations
collectives dans 58 % des entreprises comptant entre 10 et 49 salariés.
7. Justifiez la phrase soulignée en utilisant les données chiffrées disponibles dans le document 2 et dans le
graphique ci-dessus.
On a constaté que les grèves et négociations sont plus fréquentes dans les entreprises de grande taille. Or c’est
dans ces entreprises que les délégués syndicaux sont les plus présents. Ce sont aussi eux qui, majoritairement,
mènent les négociations dans les entreprises de grande taille (dans 94 % des entreprises de 200 salariés ou plus,
ce sont les délégués syndicaux seuls qui ont mené les négociations avec les employeurs). Ainsi, il apparaît que
présence d’IRP, et notamment de délégués syndicaux, grèves et négociations sont liés.
8. Comment pouvez-vous expliquer la corrélation positive entre grèves et négociations ?
Grèves et négociations sont intimement liées : une grève débouche sur des négociations entre les partenaires
sociaux. Une grève peut même être organisée dans le but de peser sur des négociations à venir : quand les
salariés font grève, ils donnent un signal aux employeurs quant à leur détermination sur l’issue des négociations,
mais aussi parfois sur les modalités qu’ils souhaitent voir appliquer dans leur déroulement.

5. L’évolution des conflits du travail


> MANUEL, PAGES 210-211
• Doc. 1 – Nombre de jours de grève et taux de syndicalisation en France
1. Pour chacune des données en rouge, rédigez une phase présentant l’information apportée.
En 1976, en France, on a comptabilisé au total 4,1 millions de journées individuelles non travaillées pour fait de
grève. En 2008, 7,6 % seulement des salariés étaient syndiqués selon l’OCDE. Mais selon la Dares, ce taux est
plus important, et s’élève à 11 %.
2. Quelles évolutions de long terme constatez-vous ?
On constate une tendance à la baisse du nombre de jours de grève et du taux de syndicalisation.
3. Quelles hypothèses pouvez-vous formuler pour expliquer ces tendances ?
Un faisceau de causes expliquent ces deux phénomènes : le recul des grands bastions ouvriers traditionnellement
plus syndiqués que la moyenne ; la montée du chômage et des emplois précaires, qui peuvent décourager la
syndicalisation (crainte que l’adhésion syndicale ne soit mal perçue par les employeurs, moindre implication
dans l’entreprise) ; l’éclatement des collectifs de travail, du fait de l’externalisation, des horaires décalés, etc. ; le
sentiment que l’institutionnalisation des syndicats coupe les représentants syndicaux des préoccupations
quotidiennes de leur base ; le sentiment que les syndicats sont impuissants face aux délocalisations. Par ailleurs,
de nouvelles formes d’action se développent (doc. 2) et « concurrencent » la grève traditionnelle comme mode
d’action privilégié. En particulier, la plus grande fréquence des grèves courtes conduit à une diminution du
nombre total de JINT.

• Doc. 3 – Les thèmes des conflits collectifs du travail depuis le début des années 2000
7. Rédigez une phrase présentant les informations apportées par les données en rouge.
En 2014, la question des rémunérations a été à l’origine des conflits dans 55 % des établissements confrontés à
une grève. En 2010, la question des retraites a motivé la ou les grève(s) dans 59 % des établissements.
8. Sur la période 2010-2014, quel est le thème de mobilisation le plus fréquent ?
L'enjeu de mobilisation le plus fréquent sur l'ensemble de la période est celui des rémunérations, hormis en 2010.
9. Montrez que le contexte économique et social influe sur les thèmes de mobilisation dans les entreprises.
Selon les années, les motifs des grèves varient. Ainsi en 2010, lors de la réforme repoussant à 62 ans l'âge légal
du départ en retraite, 59 % des établissements ont connu une mobilisation sur la question des retraites. En 2013,
l’importance des conflits liés à la question de l’emploi s’explique par l’entrée en vigueur de l’ANI et du contrat
de génération. Entre 1999 et 2004, c’étaient les modalités du passage aux 35 heures qui avaient donné lieu à
l'essentiel des conflits liés au temps de travail dans les établissements, et depuis, cet enjeu de mobilisation a
reculé.

• Doc. 4 – Radicalisation de la protestation : des syndicats dépassés ?


10. Quel est le contexte économique en France depuis la crise de 2008 ?
La France a connu une période de croissance faible (négative en 2009) et le taux de chômage a augmenté.
11. Pourquoi la radicalisation de certains conflits serait-elle le signe d’une perte d’influence des syndicats ?
Le recours à la violence exprime une exaspération qui exclut le recours à la négociation. On peut donc analyser
ces actions radicales comme un « court-circuitage » des organisations syndicales, et comme le signe d’une perte
de confiance dans leur capacité à obtenir satisfaction des revendications par le biais du dialogue avec les
représentants de l’État ou des employeurs.
12. Pourquoi les représentants syndicaux s’opposent-ils à cette thèse ?
Pour les responsables syndicaux, la faiblesse du taux de syndicalisation n’est pas le signe d’une crise des
syndicats. En effet, en France, les syndicats négocient pour l’ensemble des salariés, et obtiennent des avantages
qui ne sont pas réservés aux seuls syndiqués. Ce système n’incite pas les salariés à se syndiquer, d’où le faible
taux d’adhésion syndicale.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 217-221
Épreuve composée
II. Étude de document
Vous présenterez le document, puis vous comparerez les taux de syndicalisation en Europe.
Ce document, publié par la DARES en 2016, présente un diagramme en bâtons qui permet d’établir une
comparaison entre les taux de syndicalisation (c'est-à-dire les pourcentages de salariés syndiqués) de 25 pays de
l'Union européenne. Les données sont donc exprimées en pourcentage.
Dans l’UE le pourcentage de salariés syndiqués s’établit en moyenne à un peu moins de 25 %.
Douze pays ont un taux de syndicalisation inférieur à cette moyenne, dont la France, qui compte environ 11 % de
salariés syndiqués. Seuls six pays ont un taux de syndicalisation égal ou supérieur à 50 %, ce qui signifie que
plus de la moitié des salariés adhèrent à un syndicat. Parmi eux, les pays scandinaves se caractérisent par un taux
de syndicalisation très élevé, supérieur à 65 %, avec près de 75 % pour la Finlande. Ainsi, le taux de
syndicalisation y est presque 7,5 fois plus important que celui observé en Lituanie, soit un écart de 65 % environ.

III. Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire


À l'aide de vos connaissances personnelles et du dossier documentaire, vous montrerez que conflits et
intégration sociale ne sont pas antinomiques.
Durkheim analysait la lutte des classes comme une pathologie de la division du travail : lorsque cette dernière ne
produit plus de solidarité entre travailleurs et employeurs, alors le conflit se manifeste. Pourtant, d’autres
sociologues, notamment Simmel, ont montré que les conflits pouvaient jouer un rôle essentiel dans l’entretien du
lien social. Comment les conflits, qui constituent pourtant des désaccords, des discordes, et engendrent des
affrontements peuvent-ils favoriser l’intégration sociale des individus à des collectifs et contribuer à l’intégration
de la société ?
Tout d’abord, l’engagement dans des actions conflictuelles permet aux individus de s’intégrer à des collectifs
d’appartenance. Selon O. Fillieule et D. Tartakowski (cf. TD 1), la participation à des manifestations a une
fonction socialisatrice pour les individus : elle les incite à s’intéresser à des sujets de société qui parfois
jusqu’alors les laissaient indifférents, et les plonge dans une « dynamique collective ». Mais au-delà de
l’événement immédiat, la participation à une action conflictuelle (grève, manifestation…) permet aux individus
de renforcer leur réseau relationnel, qu’ils peuvent mobiliser une fois le conflit terminé (adhésion à un syndicat,
militantisme au sein d’une association, etc.). Leur intégration sociale en est ainsi renforcée.
Le lien entre intégration des individus et propension à l’action collective est par ailleurs statistiquement
observable. Ainsi, comme le montre le document 2, le taux de syndicalisation est bien plus fort chez les salariés
fortement intégrés professionnellement que chez les précaires. Ainsi, le taux de syndicalisation des salariés de la
fonction publique est deux fois supérieur à la moyenne (19,8 % tous types de contrats confondus en 2013 contre
un peu plus de 11 % en moyenne), et celui des titulaires d’un CDI à temps plein, que ce soit dans le public ou le
privé, quoique plus faible (un peu moins de 13 %), reste significativement supérieur à celui des titulaires de
CDD (moins de 3 %) et des intérimaires (à peine plus de 1 %). Enfin, ce sont les cadres, les enseignants et les
professions intermédiaires, dont le niveau de qualification est le plus élevé, qui connaissent le taux de chômage
et le risque d’exposition à la précarité le plus faible, qui ont la plus forte propension à manifester (doc. 3) : plus
de 50 % d’entre eux se déclarent « tout à fait d’accord » pour participer à des manifestations. Les étudiants et
lycéens, fortement intégrés dans le système éducatif et dans un réseau de pairs dense présentent des taux plus
élevés encore (plus de 60 %).
Au-delà de l’intégration des individus à des collectifs, les conflits permettent de renforcer la cohésion interne des
groupes en lutte : la mobilisation oblige à faire taire les rivalités et divergences entre les membres du groupe. La
mobilisation au sein d’une entreprise menée par les institutions représentatives du personnel permet par exemple
de peser sur les négociations avec la direction et de porter de manière cohérente les revendications des salariés
qui constituent alors un collectif (doc. 1). Cette capacité de la mobilisation à constituer des collectifs où les
divergences internes s’estompent au moins le temps de l’action s’observe très nettement à l’occasion de grèves,
de manifestations unitaires. Le slogan « tous ensemble » scandé dans de nombreuses manifestations met bien en
évidence cette fonction de l’action collective. La manifestation est un moment « d’effervescence collective »
(doc. 1) qui renforce le sentiment d’appartenance et l’identité du groupe.
Les actions collectives conflictuelles – donc désignant un adversaire – sont aussi parfois menées dans le but
affiché de défendre l’intérêt général contre des intérêts particuliers jugés menaçants pour la collectivité. C’est
ainsi qu’en 1995 les syndicats à l’origine du conflit dans les transports et plus généralement la fonction publique
entendaient défendre l’ensemble des salariés (y compris du privé) et le droit à un service public de qualité pour
l’ensemble des citoyens.
Enfin, le conflit conduit les parties en présence à se reconnaître mutuellement, à exposer leurs arguments, à
négocier, et parfois à trouver des compromis. Le conflit est donc l’une des modalités possibles de dépassement
des désaccords. Il s’agit, ainsi que le met en évidence A. O. Hirshman, de « donner de la voix », plutôt que de
s’engager vers le refus du dialogue et la « sortie » (défection, ou « exit »). Les exemples du mouvement ouvrier
et des conflits politiques autour de la République en France permettent de comprendre comment, par le conflit,
par les négociations qu’il ouvre, et par les compromis nécessaires, parfois l’obtention d’un consensus peut
conduire à un changement social propice à l’intégration de certains groupes (par exemple l’intégration des
ouvriers à la République).
Conflit et intégration sociale ne sont pas antinomiques car l’engagement dans une action commune peut favoriser
une plus forte intégration des individus à des collectifs, mais aussi parce que les conflits contribuent au
renforcement de la cohésion des groupes. Indissociables des relations sociales, ainsi que le pensait Max Weber,
les conflits permettent enfin, lorsqu’ils ouvrent vers un accord ou un compromis, de renforcer l’intégration de la
société dans son ensemble.

Épreuve orale de contrôle


Sujet 1
I. Questions de connaissances et de savoir-faire
3. Comparez le nombre de JINT (Journées individuelle Non Travaillée) pour 1 000 salariés dans l’industrie et
dans les services en 2014.
Dans ce document, le commerce, dont l’hébergement et la restauration ainsi que le transport et l’entreposage
sont traités à part des autres services. Pour répondre à la question, on comparera donc le nombre de jours de
grève pour 1 000 salariés dans l’industrie et dans les autres services. En 2014, on a comptabilisé 111 journées de
grève pour 1 000 salariés dans l’industrie, contre 81 pour les « autres services ». L’écart est donc de 30 points de
pourcentage. L’écart de taux est d’environ 37 %.

II. Question principale


Quelles conditions favorisent l’organisation de conflits collectifs dans l’entreprise ?
Les conflits collectifs dans l’entreprise peuvent porter sur de nombreux sujets : la question des rémunérations,
l’organisation du temps de travail, les conditions de travail ainsi que des mots d’ordre extérieurs à l’entreprise
(par exemple la question des retraites en 2010). Mais les données statistiques dont on dispose montrent que la
probabilité de survenue de conflits dépend de plusieurs facteurs auxquels nous allons successivement nous
intéresser : taille de l’entreprise, pourcentage de salariés syndiqués et présence ou non de délégués syndicaux sur
le lieu de travail, ces trois facteurs étant d’ailleurs liés.
La taille des entreprises est un élément important expliquant la fréquence des grèves. Ce sont dans les
établissements de grande taille que les conflits surviennent le plus fréquemment. Ainsi, on constate que le
nombre de JINT pour 1 000 salariés est très faible dans les entreprises des secteurs de la construction : moins de
10 JINT pour 1 000 salariés en 2013 comme en 2014. Les mêmes années, on comptabilisait autour de 100 JINT
pour 1 000 salariés dans l’industrie (96 en 2013 et 111 en 2014) et plus de 400 dans les transports et
l’entreposage (soit respectivement plus de 10 fois et 40 fois plus). Or on sait que la construction est une branche
d’activité constituée essentiellement de très petites entreprises et de PME (même s’il existe des géants du
bâtiment, comme Bouygues, Eiffage et Vinci). À l’inverse, dans l’industrie et les transports, on compte un
pourcentage plus conséquent de grandes entreprises qui emploient plusieurs milliers de salariés : industrie
automobile, SNCF, RATP.
Le taux de syndicalisation des salariés joue également un rôle très important dans la survenue de conflits. Ainsi,
les conflits collectifs sont plus fréquents dans les établissements où plus de 10 % des salariés sont syndiqués
(doc. 1) et les salariés syndiqués « sont plus nombreux à déclarer participer aux arrêts collectifs de travail : 48 %
contre 12 % » pour les non syndiqués (doc. 1). Ce constat est confirmé par le document 2. Ainsi, dans la
construction et les « autres servies », le nombre de JINT est très faible. Or on sait que ces secteurs comptent de
nombreux salariés en CDD, en intérim ou sous contrats saisonniers, et que les salariés précaires sont très
faiblement syndiqués (moins de 1 %). En revanche, si l’intérim est fréquent dans l’automobile par exemple, le
secteur des transports compte un pourcentage non négligeable de salariés qui disposent d’un statut stable (CDI
ou assimilés fonctionnaires), lesquels sont davantage syndiqués (les fonctionnaires ont un taux de syndicalisation
deux fois plus important que la moyenne et les salariés sous CDI sont plus syndiqués que les précaires).
La présence de délégués syndicaux sur le lieu de travail, enfin, est un facteur essentiel de l’organisation des
conflits dans l’entreprise. Ainsi que l’indique le document 1, 15 % des établissements qui n’ont aucun
représentant élu ou désigné ont connu un conflit collectif entre 2004 et 2007, contre 19 % de ceux disposant de
représentants élus (délégués du personnel notamment) et 50 % de ceux qui ont à la fois des délégués syndicaux
et des représentants élus. Or ce sont dans les établissements de grande taille que les délégués syndicaux sont les
plus présents (ils sont obligatoirement présents dans les établissements de plus de 50 salariés).
Ainsi, la taille des entreprises qui conditionne la présence de délégués syndicaux mais aussi le statut des salariés,
lequel entraîne un taux de syndicalisation plus ou moins fort, ont un impact très important sur l’organisation de
conflits collectifs dans l’entreprise. L’institutionnalisation des relations entre employeurs et salariés dans les
établissements favorise à la fois le conflit et les négociations, qui sont indissolublement liés.

Épreuve orale de contrôle


Sujet 2
I. Questions de connaissances et de savoir-faire
3. Comparez la concentration du niveau de vie et celle du patrimoine en France (doc 1).
La concentration du patrimoine est plus forte que celle du niveau de vie. En effet, alors qu’en 2010 les 30 % les
moins favorisés ne disposaient que de 0,7 % du patrimoine total, ils se partagent en 2009 15,5 % de l'ensemble
du revenu disponible distribué. Quant aux 10 % les plus favorisés, ils cumulent 48 % du patrimoine total mais
seulement 24 % du revenu.

Erratum
Attention, les courbes ont été inversées : La courbe verte est celle du patrimoine, et la courbe rose celle du
niveau de vie.
CHAPITRE
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils
10 contribuer à la justice sociale ?
> MANUEL, PAGES 224-247

◗ Réponses aux questions


3. Les moyens des politiques de justice sociale
> MANUEL, PAGES 230-231
• Doc. 3 – Les soldes des régimes de Sécurité sociale
7. Quelle est l’évolution générale des comptes de la Sécurité sociale ?
Ces comptes sont déficitaires depuis le début du XXI e siècle, avec notamment un creux en 2010 (près de
25 milliards de déficit), alors que ces comptes étaient à l’équilibre à la fin du XXe siècle (début du graphique),
notamment du fait d’une forte croissance.
On devrait aller vers un retour progressif à l’équilibre notamment en raison du contrôle de certaines dépenses, de
l’augmentation de cotisations, (cf. branche vieillesse avec, en outre, le recul de l’âge de la retraite et
l’augmentation du nombre d’années de cotisations) et de la reprise de la croissance qui augment les recettes... La
branche maladie reste déficitaire.
8. Est-elle la même pour toutes les branches ?
Non la branche accidents du travail est toujours proche de l’équilibre, à l’inverse des branches maladie et
vieillesse qui ont longtemps été très déficitaires. Mais la branche maladie (CNAM) le reste alors que la branche
vieillesse devrait revenir (provisoirement ?) à l’équilibre par l’augmentation de cotisations et le recul de l’âge de
la retraite (nombre d’années de cotisations)
9. En quoi ces déficits sont-ils une contrainte pour les pouvoirs publics ?
Parce qu’il faut financer ces déficits et que nos engagements européens nous obligent à limiter les déficits
publics.

4. Les mécanismes redistributifs des politiques de justice sociale


> MANUEL, PAGES 232-233
• Doc. 4 – Le poids des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques
7. Comment ont évolué les taux de prélèvements obligatoires depuis 1970 ?
Ils ont augmenté dans l’ensemble, et notamment jusqu’aux années 1980. Depuis les évolutions sont plus
contrastées selon les pays, parallèlement à la résurgence d’un néo-libéralisme.
8. Comment ont évolué les taux de dépenses publiques depuis 1870 ?
Ils ont augmenté dans l’ensemble depuis la Première Guerre mondiale, et notamment jusqu’aux années 1970-
1980. Et comme pour les prélèvements obligatoires, les évolutions sont plus contrastées selon les pays depuis les
années 1980. Seul le Japon présente une évolution très différente avec une baisse dès la fin des années 1930.
9. La France se différencie-t-elle des autres pays ?
Pour les prélèvements obligatoires, avant 2012, seule la Suède avait un taux un peu supérieur à la France, depuis
la France a un taux supérieur à celui de la Suède (presque 50% du PIB. Les taux sont inférieurs de 10 % en
Allemagne (environ 40 % du PIB), au Royaume-Uni (35 %), et plus encore au Japon (32 %, en hausse depuis
2000), et aux États-Unis (26 %).
CHAPITRE
Comment s’articulent marché du travail
11 et gestion de l’emploi ?
> MANUEL, PAGES 248-269

◗ Réponses aux questions


2. Des marchés hétérogènes
> MANUEL, PAGES 252-253
• Doc. 1 – Des marchés du travail différents selon les qualifications
1. Est-il possible d’avoir à la fois pénurie de travail et chômage ? Expliquez pourquoi.
Oui, parce que sur les marchés du travail, les qualifications demandées peuvent ne pas correspondre aux
qualifications proposées.
2. Quelles professions souffrent le plus de pénurie de travail ?
Les professions d’ouvrier qualifié en carrosserie ou en plomberie, les couvreurs et les métiers d’aide et de soin
souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il faut évidemment y ajouter les métiers de l’informatique.
Classiquement, le secteur de l’hôtellerie-restauration a également des difficultés de recrutement.
3. Le marché du travail est-il unique ? Le travail est-il un bien homogène ?
Le travail est très hétérogène. Au minimum, il y a autant de marchés du travail que de qualifications différentes
dans les grilles professionnelles.

• Doc. 2 – Contrats courts et contrats longs


4. Recherchez quels sont les différents types de contrats de travail qui peuvent être proposés en France.
Les principaux types de contrats diffèrent selon que leur durée est spécifiée (CDD ou contrat à durée déterminée)
ou non (CDI ou contrat à durée indéterminée). Il existe de nombreux types de CDD, correspondant à des
situations précises (CDD de projet, valable pour la durée d’un projet particulier, par exemple). Les contrats
d’intérimaires sont également particuliers, puisqu’ils ne prévoient de rémunération qu’au cas où l’intérimaire
aurait une mission. Mais des contrats d’intérimaires en CDI peuvent être signés.
5. Comment la durée des contrats a-t-elle évolué entre 2000 et 2013 ?
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les contrats s’allongent, puisque les contrats de plus de cinq ans sont
plus fréquents, alors que les contrats de moins de un an le sont moins.
6. Les contrats longs sont-ils un obstacle à l’ajustement permanent des marchés du travail par les prix ?
Un marché ne peut rester à l’équilibre que si le mouvement du prix compense les changements qui affectent en
permanence l’offre et la demande. Les contrats longs, qui entraînent la rigidité de l’emploi et des salaires,
empêchent l’ajustement des marchés du travail par les prix.

• Doc. 4 – Des marchés localisés


9. À l’aide d’exemples tirés de la carte, montrez que la situation de l’emploi est très variable selon les zones
d’emploi.
Les taux de chômage varient dans de fortes proportions d’un bassin d’emploi à un autre. Ainsi, le chômage est
inférieur à 7,5 % en région parisienne et dans le sud du Massif central, alors qu’il dépasse 13,5 % dans le Nord-
Pas-de-Calais et sur la côte languedocienne.
10. Comment peut-on expliquer que le chômage varie du simple au double entre des zones d’emploi
géographiquement proches ?
Les zones d’emploi ne communiquent pas forcément bien, soit par manque de transports, soit, pour les distances
plus grandes, parce que la mobilité résidentielle est faible. Ainsi, la pénurie d’aides-soignantes en région
parisienne n’empêche pas le chômage dans cette profession dans la région lilloise, pourtant relativement proche.
11. Que peut-on en déduire quant à la pertinence de la notion de marché national du travail ?
Par conséquent, il n’existe pas de marché national du travail, mais seulement des marchés locaux.

4. L’emploi encadré par le droit et le négociations


> MANUEL, PAGES 256-257
• Doc. 1 – Un marché encadré par le droit
1. Pourquoi, selon vous, les lois codifiant les licenciements interviennent-elles dans les années 1970 ?
La question des licenciements était évidemment moins vive lorsque le plein emploi donnait un pouvoir de
marché aux salariés. L’inversion de cette situation conduit l’État à rééquilibrer les forces. Par ailleurs, l’État
cherche à freiner les licenciements lorsque le brusque ralentissement de la croissance entraîne la montée du
chômage à cette époque-là.
2. Dans quel sens vont les lois des années ultérieures ?
Alors que les lois des années 1970 sont protectrices de l’emploi, la période suivante est marquée par des textes
qui visent la flexibilité des contrats (CDD en 1979, suppression de l’autorisation administrative de licencier en
1986, CDD d’usage en 1990). Les importantes modifications intervenues en 2016 et 2017 renforcent le poids des
accords d’entreprise par rapport à la loi et aux accords de branche.

• Doc. 3 – Un exemple d’intervention du droit : le repos dominical


5. Que prévoit la loi concernant le travail le dimanche ?
La loi traite le dimanche comme un jour particulier, le principe étant le repos et le travail étant dérogatoire.
6. Pourquoi des exceptions sont-elles prévues ?
Le travail le dimanche concerne des services qui doivent demeurer ouverts en continu, des hôpitaux aux taxis, le
commerce alimentaire ou le jardinage, mais aussi les zones touristiques internationales, qui sont en concurrence
avec des zones touristiques de pays voisins, qui sont ouvertes le dimanche.
7. Pourquoi confier à la loi le soin d’édicter une norme unique au niveau national ?
Le législateur a jugé utile d’édicter une norme commune à tous les territoires et toutes les activités, de façon à
faciliter la vie de famille. Ainsi, dans une famille, les parents vont le plus souvent être de repos au même
moment que leurs enfants, s’ils sont scolarisés. Ce jour de repos commun facilite également les activités sociales
(les championnats de sport amateur, la tenue des élections, etc.).
D’autre part, si les entreprises ont un même jour de fermeture, il leur est plus facile de coordonner leurs relations
et leurs activités.

• Doc. 4 – Le point sur… les principaux syndicats en France


8. Comment se manifeste la puissance des syndicats de salariés ?
Elle se manifeste par leur capacité de bloquer la production, de bloquer les transports ou d’utiliser leurs relais
politiques pour faire avancer leurs revendications.
9. Le marché du travail est-il parfait lorsque salaires ou embauches sont négociés par des syndicats ?
Une négociation collective réunissant les représentants des employeurs et ceux des salariés est assimilable à un
monopole bilatéral ou à un monopsone contrarié. C’est donc éloigné d’un marché parfait. De nombreux auteurs
estiment même qu’il ne s’agit pas d’un marché.

• Doc. 5 –Le poids des divers syndicats de salariés


10. À partir de ces résultats, quel constat peut-on faire sur le syndicalisme en France ?
Malgré le poids dominant de deux confédérations, le syndicalisme français est extrêmement éclaté,
contrairement à ce qui se passe dans les autres pays. Au total, six syndicats obtiennent au moins 2,5 % des
suffrages des salariés.
11. À quoi sert l’organisation d’élections professionnelles ?
Les élections professionnelles mesurent la représentativité des organisations syndicales. Or, celles-ci siègent
dans de nombreux comités ou conseils, y compris les caisses de Sécurité sociale. L’enjeu est donc important.

6. Les influences du droit et des négociations sur les salaires


> MANUEL, PAGES 260-261
• Doc. 3 – Le salaire minimum dans 10 pays de l’OCDE
5. Présentez le document.
Ce graphique présente le montant du salaire minimum brut annuel dans divers pays en 2000 et 2016, exprimé en
dollars PPA. Il a été établi par l’OCDE et publié en 2017.
6. Calculez le rapport entre le salaire minimum le plus élevé et le plus bas en 2016. Qu’en concluez-vous ?
Ce rapport est de 11,2 / 0,9 = 12,4. C’est un écart considérable. Le travail peu qualifié doit donc être beaucoup
plus efficace en France qu’au Mexique pour demeurer compétitif.
7. Le salaire minimum est-il élevé en France, en comparaison avec les autres pays présentés ?
C’est en France que le salaire minimum est le plus élevé parmi les pays représentés. On peut ajouter (même si ce
n’est pas demandé) que la très forte hausse intervenue depuis 2000 a eu lieu en 2003-2004, lorsque le
gouvernement Raffarin a décidé de relever le salaire minimum afin de rétablir l’unicité du SMIC, détruite par les
lois sur les 35 heures.
8. À votre avis, pourquoi de nombreux pays instaurent-ils un salaire minimum ?
Le risque d’un effondrement des bas salaires du fait d’une concurrence accrue, de la mondialisation et d’un
progrès technique défavorable au travail peu qualifié peut pousser les pouvoirs publics à compenser cette
tendance par l’instauration d’un salaire minimum.

TD 1 – L’indemnisation du chômage
> MANUEL, PAGE 262
• Doc. 2 – Le montant des indemnités
4. Combien touche un chômeur dont le salaire moyen était de 1 800 € bruts par mois ?
Son indemnité brute mensuelle est de 57 % × 1 800 € = 1 026 €. À noter que les prélèvements sur les
indemnités de chômage sont moins élevés que sur les salaires, si bien que l’indemnité nette représente plus de
57 % du salaire net.
5. Quelle proportion des inscrits à Pôle emploi est indemnisée par l’assurance chômage ?
Seuls 2 273 700 chômeurs sont indemnisés en 2016, ce qui représente 2 273 700 / 6 273 800 × 100 = 36 % des
inscrits à Pôle emploi.

◗ Bac
> MANUEL, PAGES 267-269
Épreuve composée
II. Étude de document
Après avoir présenté le document, vous montrerez la diversité des efforts d’indemnisation du chômage.
Réalisé par l’OCDE en 2017, ce graphique compare les dépenses d’indemnisation des chômeurs dans quelques
pays développés, en pourcentage du PIB, en 2001 et 2014.
Bien entendu, les efforts d’indemnisation dépendent grandement du niveau du chômage, qui n’est pas le même
selon les pays. D’autre part, la crise de 2008 a provoqué une montée du chômage dans tous les pays, sauf, peut-
être, en Allemagne. Il serait donc logique que la dépense soit plus élevée en 2014 qu’en 2001.
Les données illustrent bien le poids que fait peser le chômage sur l’économie espagnole et, dans une nettement
moindre mesure, sur la France. Inversement, on remarque le poids très faible des indemnités de chômage dans
les pays anglo-saxons. Alors que la France a un système assuranciel, le Royaume-Uni et les États-Unis servent
des prestations à peu près uniformes et d’un bas niveau.
On remarque également la forte baisse des indemnités en Allemagne, qui traduit une bonne maîtrise du taux de
chômage dans ce pays.
0CHAPITRE
Quelles politiques l’emploi ?
12
> MANUEL, PAGES 270-294

◗ Réponses aux questions


1. Les grandes évolutions de l’emploi et du chômage
> MANUEL, PAGES 272-273
• Doc. 1 – Des marchés du travail différents selon les qualifications
1. Comment se répartit la population active en 2016 ?
En 2016, la France compte 29 240 000 actifs, dont 2 960 000 chômeurs et 26 240 000 personnes en emploi.
2. Calculez approximativement le taux de chômage en 2016.
Le taux de chômage est à peu près 2 960 / 29 240 x 100 = 10 %.
3. Calculez approximativement l’évolution du nombre d’actifs et celle du nombre d’emplois entre 1975 et 2016.
Qu’en concluez-vous ?
Il y avait à peu près 22 800 000 actifs en 1975, dont 22 100 000 emplois. Le nombre d’actifs a donc augmenté de
28 % et le nombre d’emplois de 19 %.

• Doc. 2 – Chômage et emplois vacants dans la zone euro


4. Rédigez une phrase présentant l’information pour l’année 2016.
En 2016, le taux de chômage moyen dans la zone euro est de 10 % et le taux d’emplois vacants est de 1,7 %.
5. Quelle devrait être la forme théorique de la courbe reliant taux de chômage et taux d’emplois vacants ?
La courbe devrait avoir une pente négative, idéalement une forme d’hyperbole. Sur un marché fonctionnant bien,
en effet, la proportion d’emplois vacants doit augmenter à mesure que l’on se rapproche du plein emploi.
Inversement, un chômage élevé devrait conduire à ce que tous les emplois soient occupés.

• Doc. 4 – Évolution du taux de chômage dans quelques pays


12. Comment a évolué le chômage en France depuis le milieu des années 1980 ?
Le chômage en France subit des variations cycliques autour d’une tendance à peu près stationnaire.
13. Comment se situe le taux de chômage en France par rapport aux trois autres pays ?
Malgré une baisse en 2016 et 2017, le taux de chômage demeure nettement plus élevé que dans les trois autres
pays, qui sont proches du plein emploi.

3. Chômage « classique » et réduction du coût du travail


> MANUEL, PAGES 276-277
• Doc. 5 – Évolution des salaires dans quelques pays
12. Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions des salaires dans les pays européens
présentés.
Ce graphique présente des données Eurostat collectées en décembre 2017 sur le niveau de salaire horaire,
charges sociales comprises dans le secteur marchand non agricole, de 2002 à 2014. Il permet une comparaison
entre la France, l’Allemagne, l’Irlande, la Grèce, le Portugal, la Suède et le Royaume-Uni.
Les niveaux de salaire entre ces pays sont assez hétérogènes, ce qui reflète des niveaux de productivité
différents. Mais les évolutions très différentes enregistrées dans les différents pays ont sans doute un impact sur
la compétitivité.
On peut distinguer des pays où la hausse des salaires a été forte (Irlande, Espagne, Suède et, dans une moindre
mesure, France), avec des cas de stagnation (Grèce, Portugal, Royaume-Uni, Allemagne).

• Doc. 6 – Le poids de la fiscalité sur le coût de la main-d’œuvre


13. Le poids des impôts et cotisations dans le coût du travail est-il généralement élevé dans les pays
développés ?
La moyenne se situe autour de 40 % du coût salarial, ce qui peut sembler très élevé. Il faut cependant tenir
compte de ce qu’une grande partie de ces prélèvements ne finance pas des dépenses publiques au sens strict mais
des transferts des ménages vers d’autres ménages.
14. Les différences entre pays sont-elles importantes ? Quelles conséquences cela peut-il avoir ?
Ce qui frappe est le gros écart entre le poids des prélèvements obligatoires en Europe continentale et dans les
autres pays. Le taux de prélèvement varie du simple au double, entre 2 % environ pour les plus bas et 50 %
environ pour les plus élevés.
On peut imaginer que ces écarts importants retentissent sur la compétitivité - prix des entreprises. Ils peuvent
aussi avoir un impact sur les salaires nets perçus par les salariés.

5. Chômage structurel et qualification


> MANUEL, PAGES 280-281
• Doc. 1 – Taux de chômage selon la catégorie socioprofessionnelle
1. Montrez à l’aide de quelques exemples que les écarts de taux de chômage entre CSP sont importants.
En 2016, le taux de chômage des ouvriers non qualifiés est de 20 % environ, alors que celui des employés est de
10,5 % environ et celui des cadres et professions intellectuelles supérieures est de 3 % environ. Par conséquent,
le taux de chômage des ouvriers non qualifiés est deux fois plus élevé que celui des employés et six fois plus
élevé que celui des cadres.
2. La montée du chômage consécutive à la crise de 2008 a-t-elle touché également toutes les CSP ?
La montée du chômage a été brutale pour les ouvriers non qualifiés. Elle fait passer le chômage de 17 % à 20 %
et il semble se stabiliser à ce niveau très élevé pour cette catégorie. Au contraire, pour les cadres et, dans une
moindre mesure, pour les professions intermédiaires, la hausse transitoire du chômage est absorbée et on est
proche du plein emploi. Il faut aussi remarquer que les employés et ouvriers qualifiés ne profitent pas de la
décrue du chômage intervenue en 2016.

TD 1 – Compétitivité et emploi
> MANUEL, PAGE 286
• Doc. 2 – L’évolution des coûts salariaux unitaires dans l’industrie
4. Calculez l’évolution du coût salarial unitaire pour chacune des périodes.
Les calculs peuvent être résumés dans le tableau suivant :
Rémunération Productivité Coût
par tête du travail salarial
France 12,2 2,1 9,9
2004-2008
Zone euro 1,7 3,1 − 1,4
France 3,9 1 2,9
2008-2012
Zone euro 12,5 1,7 10,6
France 5,4 4 1,3
2012-2016
Zone euro 7,3 3,4 3,8
Cette évolution est calculée ainsi pour la France pour la première période : ((100 + 12,2) / (100 + 2,1) – 1) x 100
= 9,9 %. On peut accepter un calcul simplifié 12,2 – 2,1 = 10,1 %.
5. Quel a été l’impact de la crise de 2008 sur les coûts salariaux unitaires ?
La crise a entraîné une décélération des salaires en France, qui n’a pas été compensée totalement par le
ralentissement des gains de productivité pendant la crise, si bien que le coût salarial augmente de plus en plus
lentement. Dans le reste de la zone euro, l’évolution est assez différente, la hausse des salaires étant plus rapide
entre 2008 et 2012, avant de revenir à plus de modération salariale.
6. Pourquoi comparer l’évolution du CSU en France à celui de la zone euro ?
Un affaiblissement de la compétitivité prix peut être compensé par une baisse du taux de change… sauf au sein
de la zone euro. Le CSU y joue donc un rôle essentiel, d’autant que le coût du capital y est pratiquement le
même partout. On remarque également que la zone euro est de loin le premier partenaire commercial de la
France.

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